Ça y est, la neige est de retour à Besançon, et a amené avec elle, le froid, les glissades et les mouchoirs ! On pourrait presque croire qu’on vit en Pologne… Pologne vous avez dit ? C’est justement la destination que nous avons choisie cette semaine pour aller nous réchauffer autour d’un bon café.
Mathilde Gras, ancienne étudiante à l’IUT en option com, y effectue sa troisième année, et nous raconte son périple haut en couleurs, rempli d’anecdotes savoureuses comme un bonne soupe polonaise des familles !
Cela fait maintenant près de quatre mois que tu es installée à Varsovie, la capitale Polonaise, la première question qui nous vient à l’esprit c’est forcément : pourquoi ce choix ? Qu’est ce qui t’as attiré là-bas ?
Je pense que vous êtes les 168e personnes à m’avoir posé cette question hahaha ! Donc je vais vous ressortir le petit speech habituel en 4 points simples, précis et concis :
_ Le programme DUCIS propose essentiellement des destinations se trouvant à l’Est de notre chère et tendre Europe.
_ La Pologne se trouve au centre de l’Est et le coût de la vie est 4 à 5 fois moins élevé qu’en France, donc je vous laisse imaginer que les destinations de voyages peuvent être diverses et variées pour un moindre coup.
_ Varsovie est une capitale Européenne culturellement parlant, très riche et qui offre de nombreuses possibilités pour s’enrichir sur ce plan.
_ Mon arrière-grand-mère est fille d’immigré polonais (donc comme on dit dans le jargon, QLF)
Comment se passe la vie en Pologne ? De quoi ton quotidien est-il rythmé ?
Alors… Mon quotidien est rythmé principalement de rencontres diverses et variées, donc d’enrichissement personnel et d’ouverture d’esprit !
En Pologne, comme je le disais, la vie est bien moins chère qu’en France donc autant dire que, même en étant étudiant, quelques fois tu te sens un peu comme le roi du pétrole haha !
On peut donc se permettre de sortir plus souvent, de manger dans un restaurant entre amis (et quand je dis restaurant, j’entends vrai restaurant, pas le Big Ban place du 8 !) et surtout, on peut V-O-Y-A-G-E-R ! Chose difficilement envisageable en France, sauf si tu as pensé à mettre de côté la moitié de ton argent de poche tous les mois depuis tes 12 ans ! (#nonjenesuisjamaisdanslexces).
Est-ce que tu peux nous en dire plus sur la formation et les cours que tu suis là-bas, en quoi est-ce que cela consiste ?
Je suis actuellement mes cours à l’Université de Journalisme de Varsovie.
J’ai donc quelques cours qui ressemblent un peu à ceux que l’on faisait à L’IUT comme les RP, mais aussi des cours très différents et très enrichissants, comme les différentes notions de « journalisme » dans le monde.
Ah et j’allais oublier, j’ai également des cours de polonais avec Maria Kuc qui est un peu l’équivalent de M. Cornu, c’est à dire une figure nationale !
J’ai décidé de prendre des cours de polonais, car à Varsovie, passé un certain âge très peu de personnes parlent anglais. Donc pour aller faire tes courses, ou passer à la pharmacie du coin pour soigner ton énième rhume (CF les -15 degrés quotidien), il est préférable que tu aies quelques notions de polonais. C’est donc tout naturellement que j’ai actuellement le même niveau qu’un enfant de 5 ans et j’en suis très fière !
En dehors des cours, qu’est-ce que tu fais de ton temps libre ? On sait que tu as pu voyager pas mal, est ce que tu peux nous raconter un peu tes périples ?
Vous savez en bonne française que je suis, lorsque je suis arrivée en Pologne j’ai un temps oublié que je n’étais pas dans mon pays natal et que les règles pouvaient donc être quelques peu différentes… C’est donc comme ça qu’un soir en rentrant tranquillement chez moi, je suis arrivée à un passage piéton et le petit bonhomme était rouge … Seulement il n’y avait aucune voiture à l’horizon, je traverse donc gentiment. C’est à ce moment que j’entends retentir les sirènes d’une voiture de police roulant à fond les ballons en ma direction, comme si je venais de commettre le plus grand braquage du siècle. Un policier sort alors de la camionnette en me hurlant quelques mots de polonais. Face à ma perplexité, il se calme et me demande si je parle polonais, je lui réponds donc que non. Il me demande alors d’où je viens et me demande ma carte d’identité. Après avoir examiné celle-ci pendant un certain temps il me dit que j’ai traversé au petit bonhomme rouge, ce qui est STRICTEMENT INTERDIT et qu’ainsi je lui dois 100 zloty c’est à dire 25€ (à noter qu’avec cette somme je peux faire 3 fois mes courses, ou manger 7 fois à Mcdo…) donc je n’avais pas forcément envie de le payer ! J’ai donc négocier pendant 20 minutes en lui disant qu’en France on « avait le droit » et que je venais d’arriver à Varsovie donc que je n’étais pas au courant de cette loi, et il a enfin cédé…
Comment vous dire que le « petit bonhomme rouge » est désormais le sheitan pour moi et que je vénère le « petit bonhomme vert » comme jaja.
Je vous passe les autres péripéties d’une vie d’étudiante à l’étranger mais je peux vous dire qu’on a rarement le temps de s’ennuyer.
Pour ce qui est des voyages, je dois avouer que j’ai eu énormément de chance ! En effet, pendant mon 1er semestre j’ai eu l’occasion de voir une bonne partie des pays d’Europe de l’Est et de Scandinavie et je compte agrandir cette liste pendant mon deuxième semestre (oups, I did it again).
La culture, le niveau de vie, la météo, les gens, quelles sont les caractéristiques de Varsovie qui ressortent le plus selon toi ?
Les polonais sont des personnes très gentilles mais très froides au premier abord. Ils sont très méfiants, notamment envers les étrangers et ne comprennent pas pourquoi en France nous avons autant de mixité.
De plus, ils sont très croyants et ont actuellement un gouvernement d’extrême droite très lié à l’église qui sépare les polonais en deux camps : les pros-gouvernement et ceux qui souhaiteraient que celui-ci tombent. C’est pourquoi il y a souvent des manifestations en ce moment en Pologne.
Pour ce qui est de la météo, on ne va pas se mentir je n’habite pas sous les Tropiques… En Pologne le climat est continental : très froid l’hiver et très chaud l’été. Donc en ce moment je n’hésite pas à sortir la grosse doudoune, les moufles, la double paire de chaussettes, et le bonnet pour sortir. Je ne blague pas, c’est le minimum pour affronter les -16 … Actuellement il y a de la neige donc il fait entre 0 et 2 degrés, mais les polonais, eux, sont presque en short et tee-shirt, et là tu te demandes où tu as atterri …
De ton côté, quel est ton projet à la suite de ce DUCIS ?
La question qui fâche … Alors c’est une très bonne question, à laquelle j’aimerais pouvoir vous répondre sans être indécise …
Je dois avouer que pour l’instant c’est un peu vague, mais j’aimerais m’orienter vers une licence pro événementielle en alternance ou alors continuer un Master en communication à l’étranger. Ces deux choix sont ceux qui m’attirent le plus, après tout peut changer, j’ai envie de ne pas me mettre de barrière et de laisser la porte ouverte à toutes les possibilités.
Avec le recul, une telle expérience, qu’est-ce que ça t’a apporté ? (Tout en sachant que ce n’est pas fini !)
Je dirais que j’ai muri. Dans le sens où j’ai appris à me redécouvrir. Je suis arrivée seule en Pologne et j’ai dû tout recommencer. Alors, au début, oui ça fait peur et oui tu as envie de prendre tes jambes à ton cou et de courir dans les bras de ta maman en lui disant « NE ME QUITTE PAS ». Mais franchement, c’est la meilleure expérience de ma vie et je ne regrette pour rien au monde d’avoir pris mon courage à deux mains et d’avoir sauté le pas. Ah et franchement, (parole d’une bille en anglais) j’ai énormément progressé en anglais et maintenant je comprends enfin pourquoi nos profs d’anglais persistent à nous faire faire des oraux parce que c’est vraiment comme ça que l’on progresse le plus.
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