Peux-tu nous expliquer un peu plus en détails la particularité de ton stage ?
L’entreprise dans laquelle je fais mon stage est la première hacker house de France. En quelques mots, on vit et travaille au sein d’une même maison, je suis donc logée et nourrie. Les deux fondateurs ont participé à plusieurs hackathons, qui correspondent à des challenges pour développeurs dans lesquels ils ont 48h pour coder un projet. Ils ont donc voulu rendre cette dynamique permanente en créant une sorte de hackathon continu, avec une maison où l’on se regroupe tous. On travaille 30% de notre temps pour des prestations externes à haute valeur technologique, le reste du temps est dédié aux projets internes. Ceux-ci correspondent à des idées qui ont été apportées par les membres de Seed-Up, sur des produits innovants de nouvelles technologies, touchant à la synthèse vocale, reconnaissance d’image ou synchronisation audio.
Comment en es-tu venue à faire ton stage là-bas, qu’est-ce qui t’as donné envie de te joindre à ce projet ?
Je suis tombée par hasard sur une annonce Facebook, qui prônait une nouvelle expérience, des projets fous ainsi qu’une ambiance jeune et solidaire qui m’a directement convaincue. Pour être recrutée j’ai eu mon maître de stage au téléphone pendant quelques heures, on a vite mis le sujet des compétences de côté pour finalement parler des poules qu’ils avaient dans le jardin ou des défis tardifs qu’ils se lançaient comme se connecter au réseau de la RATP pour connecter une horloge qui indiquerait précisément l’heure à laquelle le bus passerait devant la maison… Pour voir si nous pourrions vivre ensemble je suis venue un week-end chez eux, puisque le recrutement ne s’est pas arrêté seulement à mes compétences, il s’est aussi basé sur mon comportement pour voir si je pouvais coller à leur environnement.
Comment s’est passée ton arrivée là-bas ? Quelles sont les différences les plus frappantes avec une entreprise classique selon toi ?
Le premier soir, je me suis retrouvée seule face à une dizaine d’ingénieurs qui débattaient naturellement sur le système solaire ou les avantages et inconvénients d’un « raspberry pi », autant dire que je ne comprenais pas grand-chose…. Ça m’a d’ailleurs poussée dès le départ à me tenir informée de l’actualité de manière très large, ainsi, j’ai vite réussi à me trouver une place dans leurs débats.
À côté de cela, ils m’ont très vite intégrée à leur groupe, même si je dois dire que les remarques sur le fait que je vienne de Besançon ou que je sois une fille étaient assez récurrentes !
Ce qui est vraiment différent c’est que l’on a entre 19 et 27 ans, et c’est à nous de nous imposer des objectifs de travail. Je ne connaissais pas ces mecs il y a 2 mois et aujourd’hui je partage tout avec eux comme ils le font avec moi, que ce soit du point de vue professionnel, puisque l’on travaille ensemble au quotidien, mais aussi pour la vie commune, la vaisselle, le ménage et l’expérience humaine est, de fait, vraiment enrichissante !
Comment se déroule ton stage pour l’instant ? Peux-tu nous décrire et nous expliquer tes journées quotidiennes ?
Je m’éclate ! Dès le départ ils m’ont accordé une confiance totale, j’ai commencé par rédiger un dossier de presse et ils m’ont donc confié la tâche de prendre contact avec les journalistes. On a pu obtenir des articles aux Echos Start, Le Monde et Challenges.
Sinon, je m’occupe des inscriptions aux concours, qui prennent différentes formes : des formulaires interminables, des vidéos plus ou moins longues ou des pitchs. On a participé à un concours avec différentes agences de com ce qui nous permet aujourd’hui de travailler avec TBWA et peut-être Publicis. Je fais aussi différentes petites tâches concernant les salons auxquels on pourrait participer, le community management avec Facebook, Twitter et Linkedin, le graphisme, et la rédaction d’articles pour le référencement.
On se fixe un réveil aux alentours de 10h, le premier levé prépare le café, c’est la course pour aller à la douche et chacun se met sur son ordi. En général on fait une pause déjeuner autour de 15h pour reprendre jusqu’à 21h, ou lorsque l’on a fini ce que l’on avait à faire. On s’autorise à sortir de la bière autour de 19h et on branche le tourne disque, et ça, même le week-end. Si on n’a pas envie de travailler on se fait une pause, et une bataille de pistolets à élastique éclate facilement. Au fond, aucun horaire n’est vraiment fixe, si la boîte fonctionne aussi bien ainsi, c’est parce qu’on a chacun un sens très prononcé des responsabilités, et que notre motivation découle de l’envie de parvenir à remplir tous nos objectifs. Ici tout le monde se serre les coudes et c’est un vrai cercle vertueux !
Après, le soir, vient la question cruciale : « on se motive pour préparer à manger ou on se fait un Mc Do ? ». Au final, on se pose devant un film ou alors on se plonge dans des conversations sur tout et rien… Voilà tout ce qui rythme nos journées !
En quoi ta formation à l’IUT t’aide-t-elle au quotidien dans ton stage ? Et inversement, qu’est-ce que le stage t’apporte de plus ?
Ma formation à l’IUT m’a apporté le côté théorique, sur la structure d’un dossier, l’importance d’une présentation, et les diverses étapes par lesquelles il faut passer avant de se lancer dans un sujet (même de la veille), et la PAO lorsque l’on a besoin d’illustrer notre manière de travailler !
Le stage m’a fait comprendre que l’un des points essentiels est d’être au bon endroit, au bon moment et qu’il ne faut pas hésiter à sauter sur une occasion. J’apprends de mes erreurs… On a connu un bad buzz à cause de mots maladroitement choisis par un journaliste, qui a pris une ampleur démesurée pour pas grand-chose, si ce n’est un cruel manque d’information… On a donc dû essayer de calmer tout cela. Personnellement, je pense que si tout se passe bien jusqu’à présent, c’est grâce à l’alchimie qu’il y a entre tous les membres de l’équipe de la coloc, on se complète tous et on s’aide.
Comment se passe la vie là-bas
Jusqu’à maintenant on n’a pas connu de grosses prises de tête, évidemment des moments de stress avec les deadlines des projets mais on règle pas mal de choses par l’humour. On a déjà été considérés comme une secte, on n’a pas de gourou mais à côté de ça on passe la majorité de notre temps tous ensemble. On a un jardin derrière avec des poules, qui refusaient de rester enfermées et n’arrêtaient pas de fuguer ce qui nous a permis de sympathiser avec la voisine qui en a presque adopté une.
Qu’envisages-tu pour la suite, après ce stage ?
Pendant un mois je vais être chargée de com dans la mairie de Mâcon (71) pour m’occuper de la com d’un festival et de la rentrée, puis je vais revenir à Seed-up à partir du mois d’août jusqu’à novembre pour ensuite partir en Australie en tant que fille au pair pendant 6 mois.
Et vous ? Auriez-vous pu vivre avec vos collègues durant l’intégralité de votre stage ?
Bon courage à tous les 2e années pour leurs soutenances !
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