Aujourd’hui, en direct de Montréal, Dan Nicolle, étudiant de 2e année en com, nous livre ses impressions à propos de son stage et de sa découverte de la Belle Province. Cette figure de l’IUT se retrouve donc en plein Québec (à Saint-Jean-Sur-Richelieu pour les connaisseurs), chez Projet Fusion, une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits métalliques sur mesure, où il travaille depuis déjà un mois.
Comment en es-tu venu à faire ton stage au Québec ? Qu’est-ce qui t’as amené à t’expatrier ainsi ? As-tu rencontré
des difficultés pour trouver ce stage ? Puis pour te loger ?
À vrai dire, j’avais cette idée en tête dès que j’ai su que j’étais pris à l’IUT de Besançon. Je ne voulais pas faire mon stage de 2e année en France, et puisque cela faisait longtemps que je souhaitais aller au Québec, j’ai immédiatement essayé de trouver un stage ici !
J’étais donc plutôt confiant à l’idée de m’expatrier.
Pour trouver mon stage, j’ai retourné toutes les opportunités qui s’offraient à moi pour venir ici. J’ai pu m’inscrire avec le Collège d’Enseignement Général Et Professionnel (CÉGEP) : ça consiste à donner ton CV et ta lettre de motivation, puis tu es ensuite référencé dans leur banque de donnée, où des entreprises Québécoises piochent lorsqu’elles cherchent des stagiaires. Le risque avec cette méthode c’est que tu ne choisis pas où tu vas aller et du coup l’entreprise peut ne pas te correspondre… Donc voilà comment j’ai eu mon stage !
En ce qui concerne le logement, je suis dans une famille d’accueil et nourri, logé, blanchi ! On peut dire que pour un stage de 2e année, ce n’est plutôt PAS MAL…
Comment s’est passé ton arrivée là-bas ?
À mon arrivée, j’ai été pris en charge par le CEGEP, qui m’a emmené dans ma famille d’accueil. Je suis chez Léo, un haïtien, pieux, qui vit ici depuis pas mal de temps. Ensuite j’ai dû aller signer tous les papiers pour l’assurance (carte vitale, etc…) pour pouvoir commencer mon stage. Une arrivée banale j’dirais !
Quelles sont les différences les plus frappantes avec la France selon toi ?
Ce qui m’a le plus frappé, c’est qu’ici, tout est grand ou gros par rapport à la France qui est toute petite finalement. Il n’y a que des voitures à l’américaine, très imposantes, les routes sont interminables et en ligne droite. Les gens sont accueillants et souriant. Ici on tutoie, ils n’utilisent pas le vouvoiement (ou presque pas) et en général, les gens ne se jugent pas entre eux, et on trouve pleins de genres différents, et ça, ça me convient parfaitement !
Comment se déroule ton stage pour l’instant ? Peux-tu nous décrire, nous expliquer tes journées, tes missions quotidiennes ?
Mon stage se déroule vraiment bien, mon patron est sympa, l’ambiance est géniale, je n’ai rien à redire !
Je suis chargé de pas mal de choses, et je suis seul à la barre ! Je m’occupe principalement des réseaux sociaux, surtout Pinterest et Facebook. J’ai refait le site web de l’entreprise et je l’alimente encore aujourd’hui. Je poste des annonces sur des sites d’annonces. Je fais aussi de la prospection pour montrer à mes interlocuteurs (à qui j’écris pas mal de mails) que l’on existe et ce que l’on peut leur proposer. J’ai fait une base de données qui permet de savoir combien coute un produit. Je réponds au téléphone, je fais le café, je passe le balai, je chante la vie, je danse la vie… À vous de voir où s’arrête le vrai du faux !
Globalement c’est super varié, je suis d’ailleurs certain d’avoir oublié des tâches, alors que ça fait un mois seulement que je suis là !
Mais bon, quand je suis arrivé, mon maître de stage m’a dit « J’te fais confiance Dany Boy ! » alors je fais !
En quoi ta formation à l’IUT t’aide-t-elle au quotidien dans ton stage ?
Le truc c’est que je suis seul donc si j’ai une question sur la com, je ne peux me fier qu’à moi, qu’à l’expérience que j’ai eue, que ce soit personnelle ou avec l’IUT. Parfois, cela m’aide, car je me souviens d’un cours sur le digital ou encore de choses qu’on a vu sur Access avec M. Detot. D’autres fois, j’apprends sur le tas. Je ne me rends peut-être pas compte que j’utilise les cours parce que cela me vient naturellement à l’esprit.
Par exemple, en ce moment, je dois refaire le site web de Projet Fusion sur Wix (créateur de site en ligne), le problème c’est qu’à l’IUT nous n’avons vu que Jimdo. Du coup niveau compétences, je n’étais pas loin de zéro… d’autant que j’ai eu seulement 10 à mon évaluation sur Jimdo (d’ailleurs, M. Detot, allez voir mon site, j’ai progressé !). Donc, je l’ai fait et quand je ne savais pas, j’ai appris tout seul, comme un grand et ça fonctionne !
Au Québec ils appellent ça de la « débrouillardise », personnellement, j’appelle ça « se sortir les doigts de la trousse ».
L’IUT apporte beaucoup pour un stage mais on ne sait pas toujours tout dans la vie, donc il faut apprendre !
Et inversement, qu’est-ce que le stage t’apporte de plus ?
L’AVENTURE ! J’allais dire la débrouillardise mais ce n’est pas le stage qui m’a apporté ça, donc se serai plus l’expérience de travailler autre part qu’en France.
Comment se passe la vie là-bas ?
La semaine :
7h00 : Sirop d’érable
7h40 : Écureuil
8h00 : Travail
10h00 : Pause (LE LUNCH), puis retour au boulot jusqu’à 12h, pour le déjeuner
14h00 : Reprise du travail
16h00 : Pause clope
Fin de journée vers 17h00, parce qu’ici ils soupent (le dîner pour nous) à 17h00 !
Puis sortie dans le centre commercial pour manger de la poutine, puis une petite bière de micro brasserie.
En fin de semaine :
Tabarnak, crisse, ostie, câlice, pantoute pantoute
Bières et bars
BURGER A TOUTES LES SAUCES TRUC DE OUF
Discussions avec l’autochtone qui te paye un coup à boire
Et visiter parce qu’après tout, on reste des touristes..!
As-tu une anecdote sur ton séjour jusqu’ici à nous raconter ?
On m’a parlé d’un met se nommant la « Queue de castor ». La première chose que j’ai dit quand j’ai entendu ça c’est « Ah mais ça se mange les queues de castor !? Vous mangez vraiment n’importe quoi ! ». Il s’avère que c’est une sorte de crêpe/gaufre (je n’en ai pas encore mangé) et qui doit être bon en plus. Du coup je suis bien passé pour un abruti. Et quand j’ai raconté cette histoire en pleine rue de Montréal, un passant (québécois) s’est bien moqué de moi en entendant ça… Combo !
Qu’envisages-tu pour la suite, après ce stage ?
J’espère trouver un travail ici et rester quelques temps !
On lui souhaite donc tous bon courage pour la fin de son stage, en espérant que tout se déroule convenablement, et sans souci pantoute !
Et au fait ! Si vous aussi, vous voulez nous raconter votre stage, vous savez à qui vous adresser !
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