On a pris un café avec… des roumains !

C’est avec  Alexia, Victor, Loïc et Antoine que nous allons voyager. Nos anciens info com ont fait le choix du DUCIS, mais pas n’importe lequel ….. En Roumanie ! Si vous vous demandez pourquoi ils ont fait un tel choix, ou si vous voulez savoir ce qu’ils deviennent, on vous invite à continuer votre lecture !

Pourquoi avoir choisi la Roumanie ?

On commencera par dire qui ce n’est pas nous qui avons choisi la Roumanie, mais c’est la Roumanie qui nous a choisi. Plus sérieusement, l’argument numéro 1 pour nous tous était le dépaysement, l’envie de découvrir un pays de l’est de l’Europe, avoir un vrai choc culturel. Ensuite, on savait qu’en étant en Roumanie, on aurait beaucoup d’opportunités de voyages : visiter les alentours de Brasov d’abord, mais aussi les pays limitrophes. Enfin, on ne va pas se mentir, un des arguments qui a également fait pencher la balance, était que, avoir le nom de sa ville écrit sur une montagne avec des lettres de 12 mètres de haut chacune, c’est marrant…

Quels cours avez-vous choisi de suivre ?

À notre arrivée, nous étions supposés étudier la sociologie. Seulement, notre coordinatrice nous a expliqué que ces cours n’étaient donnés qu’en roumain, autant dire qu’avec un niveau se résumant à : « Patru bere Ciucas de un litru, vă rog » (Quatre bières « Ciucas » d’un litre s’il vous plaît), on a vite compris qu’on ne pourrait pas suivre la totalité de nos cours dans la langue locale. Anyway, nous avons pu piocher des cours dans les autres facultés, ce qui nous amène aujourd’hui à alterner entre Lettres et Sociologie. Plusieurs professeurs sont même particulièrement appliqués à nous dispenser des cours liés à la com. Par contre, au départ on n’a pas forcément fait les bons choix, résultat des courses, on s’est retrouvé à devoir faire des traductions de notices de machines à laver…

Le mythe de la vie pas chère est-il réel ?

Pour évoquer d’entrée de jeu le sujet qui intéresse le plus les infocoms, la réponse est que la bière pression de 1L de Ciucas (soit le breuvage local, cf. question précédente) est à 9 lei, ce qui équivaut à……………………………………………………………………. 1,93€. Pour rester dans la boisson, il est possible d’acheter des bouteilles en plastique de 3L de bière « Noroc » (qui signifie « Santé »), pour 1,30€ : idéal pour des soirées conviviales !

Au chapitre des transports, on ne se déplace plus qu’en Uber, étant donné que la course revient rarement à plus de 2€ pour quatre. Et vous sinon, comment vivez-vous les grèves à répétition de Ginko ? 

Côté logement, nous ne sommes pas non plus à plaindre, avec un petit 120m² de surface habitable pour 200€ par mois par personne !

Rencontrez-vous beaucoup d’internationaux, si oui de quelles origines ?

Approximativement, il y a 110 Erasmus à Brasov, ce qui permet de créer des liens plus facilement. Il y une véritable proximité entre nous tous. Pour vous donner un ordre d’idée, les Espagnols sont largement majoritaires, et leur culture laisse une grosse empreinte sur notre comportement (bah ouais, j’ai dit comportement bah ouais). Par exemple, on ne mange plus qu’à des horaires insensés (insensible, tu l’aimes mais pourtant tu la fuis), nos oreilles ont fini par accepter le doux bruit du reggaeton et maintenant, on sait qu’il faut se retourner si on entend au loin « HEY GABACHO ! » (« HEY LE FRANCHOUILLARD ! »).

Sinon, Turcs, Grecs, Allemands, Italiens, Portugais rythment les soirées karaoké du mardi soir à coups de chansons de variétés locales.

Par ailleurs, figurez-vous que depuis notre arrivée, on a recensé une importante communauté roumaine. Surprenant, non ?

Racontez-nous une anecdote roumaine

Des anecdotes on en a des dizaines à vous raconter évidemment ! Mais un évènement marquant de cet Erasmus reste quand même « Halloween in Transylvania ». Les quelques 900 Erasmus de toute la Roumanie s’étaient réunis à Brasov pour une intégration pendant trois jours continus. C’était assez dingue de voir autant de personnes au même endroit, de rencontrer tous ces étudiants venus de l’Europe entière. On a véritablement pris conscience du poids d’Erasmus à ce moment-là. Le programme était varié : city tour de Brasov le premier jour, visite du château de Bran le deuxième (un des châteaux où Dracula a vécu, sans doute l’attraction touristique la plus célèbre de Roumanie), pour ensuite faire une soirée sous un immense chapiteau au pied de l’édifice. C’était impressionnant. Et pour le dernier jour, on a fait une chasse au trésor dans la Citadelle de Rasnov, qui, soit dit en passant, n’a rien à envier à celle de Besançon. On a terminé le weekend par un gigantesque feu de camp et une soirée bal masqué (oh éh, oh éh).

C’est, et ça reste un super souvenir !

Un petit conseil pour les futurs partants ?

Un petit conseil ? Voici notre top 10 des lieux incontournables de Brasov :

  • Deane’s (surtout les mardis soir)
  • Ciucas (commandez LE litre)
  • Old Jack Burger (demandez Haas Paul)
  • Dodo Market (avant d’aller en soirée)
  • Cartofiserie (meilleures frites du monde)
  • Krühnen Musikhalle (parce que des pintes à 1,30€ en boîte de nuit, ça ne se refuse pas)
  • Azima (pour les petits creux nocturnes, un shaorma medium, salade, tomate, oignions, chef !)
  • Tampâ (pour aller voir les lettres de plus près, mais montez à pieds bande de feignasses !)
  • Paradisul Acvatic (pensez à ralentir avant le dernier virage du toboggan orange)
  • Colina, chambre 101B (subscribe to Fontychex on YouTube).

Recommandez-vous la Roumanie ?

 Oui et non, mais on ne vous dira pas pourquoi.

Sérieusement, oui, vous vous doutez qu’on passe du bon temps en contrée subcarpatique, mais il est vrai que les Roumains ne sont pas toujours très à l’aise avec l’anglais, et que, parfois, certains cours ne sont pas très intéressants.

Donc tout dépend de ce que vous recherchez.

Comment avez-vous trouvé un logement ?

Trouver un logement pour quatre étudiants étrangers n’était pas chose facile. Nous sommes allés voir plusieurs agences immobilières et nous avons été très surpris de la façon dont leurs bureaux étaient agencés. On n’était jamais vraiment sûrs qu’il s’agissait d’une agence car l’entrée des locaux se faisait systématiquement par la cuisine. Mis à part ce fait, on a visité 3 apparts, et finalement on vit chez Viorel Bajora, un sexagénaire roumain qui ne parle ni anglais, ni français, ni quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. Cela ne facilite guère la communication, à part quand il vient nous dire de faire moins de bruit lorsqu’on invite des gens ! Mais globalement, on doit remercier notre agent immobilier, Jispa, qui nous a dégotté cette chouette maisonnée. Jispa, si tu nous lis, sache que tout va bien !!

 Info-com ne vous manque pas trop ?

Infocom, on ne sait pas, mais Anouk et Valoche, oui